Une fois la nouvelle de l’arrivée de Loris Baz en MotoAmerica Superbike officialisée, ce dernier a diffusé l’interview suivante à la presse spécialisée.
Loris Baz : « Je me rends aux États-Unis pour décrocher le titre »
Après deux saisons en Championnat World Superbike, Loris Baz s’apprête à relever un nouveau défi en rejoignant le team Warhorse HSBK Racing Ducati New York pour courir en MotoAmerica au guidon d’une Panigale V4R.
Un nouveau défi aux États-Unis au guidon d’une nouvelle machine, comment te sens-tu ?
« Oui, c’est une fois de plus un nouveau challenge ! Ma carrière a toujours été ainsi : changer de route pour relever de nouveaux défis. Après les problèmes que j’ai rencontrés pour trouver une équipe de pointe en WorldSBK, quand nous avons reçu l’appel de Bobby SHEK, je suis passé de l’incertitude au sujet de mon avenir en mondial à la motivation de m’attaquer à ce défi. Tout s’est fait très vite ! Je m’aventure en MotoAmerica, un Championnat que je suis depuis pas mal d’années, mais au sein duquel je n’ai jamais couru. Ça me fera un Championnat de plus ! »
Quelles épreuves vas-tu devoir surmonter (circuits, pneus, adversaires…) ?
« Elles seront nombreuses. D’abord, je courrai au guidon d’une moto que je ne connais pas, mais je pourrai toutefois compter sur le soutien de Ducati qui a envie d’aller chercher le titre aux États-Unis avec ce team de haut niveau. J’ai beaucoup de choses à apprendre comme les pneus. Je connais certains de mes adversaires et j’en ai déjà affronté quelques-uns comme Jake Gagne, Josh Herrin… Avec le départ de Cameron Beaubier, tout le monde peut désormais prétendre au titre. Il y aura un temps pour tout et aucun défi ne me fait peur. Pour apprendre les circuits, il y a des méthodes et nous allons mettre en place des journées de roulage pour me familiariser. »
Quels sont tes objectifs pour cette saison 2021 ?
« Il n’y en a qu’un… Je veux chercher le titre. Je n’y vais que pour ça. J’ai justement accepté ce défi, car je disposerai d’une moto qui me permettra de me battre pour ça. Ça demande beaucoup de sacrifices, d’organisation et de changements dans ma carrière et dans ma vie d’aller là-bas. Je considère cela comme un tremplin pour essayer d’aller gagner le titre et de rebondir aux mieux à l’avenir. Je remercie le team et Ducati de m’offrir cette opportunité, et au Championnat MotoAmerica de m’accueillir à bras ouverts. Ça m’a d’ailleurs fait bizarre de recevoir un coup de téléphone de Wayne Rainey pour me souhaiter la bienvenue ! Ce n’est pas manquer de respect à mes adversaires de dire cela. Je sais le niveau qu’il y a, je connais le mien et ceux des autres. Je dois rouler au rythme que j’ai affiché à la fin de l’année dernière en WorldSBK et je suis convaincu que je pourrai me battre pour le titre. Je suis prêt à relever ce défi d’aller gagner aux États-Unis. »
Justement, quel est ton programme pour les prochaines semaines en termes d’organisation et d’entraînement ?
« Pour le moment, nous n’avons pas encore parlé de ça avec le team. Nous avons seulement traité les questions basiques comme les déplacements. Je suis en train de faire les démarches administratives auprès des États-Unis pour éviter les quarantaines. Je n’ai pas encore pensé à me trouver un pied à terre. L’idéal serait de bouger de circuit en circuit pour les apprendre au fur et à mesure. Je ne pourrai pas rentrer en France après chaque course, ce n’est pas possible. Je devrais m’y rendre fin février pour les premiers essais, puis une autre fois avant le début de saison. Ensuite, nous verrons quelles seront les difficultés en matière de déplacements. Nous sommes en pleine pandémie, donc cela rajoute une contrainte supplémentaire sur le déroulement de la saison. Mais il y a des choses qui sont possibles pour les sportifs de haut niveau, donc je reste confiant. »